-"En 2002, ne nous plaignons plus ( c’était bon pour 2001)
En 2002, soyons poètes !"
Antoine Aditi
Un des secrets, c’est la durée.
Et Pierre Droulers,
le sait sans doute, lui qui, poète et funambule, s’en tient de longue date à sa musique personnelle : équilibre sur l’intelligent et le sensible, accord (comme un violon) sur le chaos du monde et prise directe sur un mystérieux pacifiant.
Pierre Droulers, est un chorégraphe qui respire. Nourri de ce mode non-volontariste d’intégrer le réel, il manie en tachiste son kaléidoscope signifiant sans risquer l’uniforme des mots ni la dispersion. Ses chorégraphies naissent pourtant d’une volonté de faire sens, sans rhétorique ni argumentaire, comme une phrase au détour d’un texte va illuminer un pan entier de l’existence. Si l’on tient à comprendre intellectuellement, se laisser porter par la flèche de la logique proposée, visuelle et plastique. Sinon suivre son instinct, tout se rejoint. Faire sens ne veut pas dire l’imposer.
Le prochain jeu de piste débutera 2002, année palindrome (année du 2 alors ?) en évoquant certains thèmes (et leurs contraires) au-delà des esthétiques : dualité, enfermement, discours, diversité, engagement, sens, forme, inventer sa trajectoire, ouverture, liberté...et les systèmes poétiques permettant de ne pas s’épuiser vainement et de regarder le cap.