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Dziga Vertov

Fils de libraires russes, Dziga Vertov, de son vrai nom David (Abramovitch) Arkadiévitch Kaufman, étudie la musique et la médecine à Saint-Pétersbourg avant de se joindre en 1918 à la Révolution bolchévique. À cette période, il devient correspondant de guerre et réalise des films d’actualité, dont la plupart seront compilés dans un magazine, Kino Pravda (1922).

Fondateur du Conseil des Trois - qui deviendra en 1923 le groupe des Kinoki - l’avant-gardiste Dziga Vertov considère la caméra comme un perfectionnement de l’œil humain, qui lui, n’a qu’une vision partielle des choses. C’est dans cette optique qu’il met en scène plusieurs documentaires dont La Sixième partie du monde (1926) et La Onzième année (1928). Suivra l’expérimental Homme à la caméra (1929), film muet sans scénario et sans décors, autant dire émancipé des codes hérités du théâtre et de la littérature. Ici, c’est le montage-mouvement du réel qui prime. L’année suivante, Dziga Vertov signe Enthousiasme, documentaire ayant la particularité d’être sonorisé, un exploit pour l’époque.

Dans les années 30, les temps sont au réalisme socialiste, et le cinéaste n’a d’autre choix que de tourner principalement des reportages glorifiant le régime stalinien. En 1934, il se distinguera encore une fois avec Tri Pesni o Lenine, célébration des dix ans de la mort de Lénine montée à partir de témoignages et d’images d’archives.