ressources Michèle Anne De Mey spectacle Châteaux en Espagne

Châteaux en Espagne

1992 - printemps

mercredi 6 mai 1992 à 21h au théâtre Toursky

En co-production avec Théâtre de la Ville (Paris), l’Hippodrome / Scène Nationale (Douai) ; Le Grand Huit / Théâtre National de Bretagne (Rennes), Centre Chorégraphique de la Communauté française de Belgique.
Avec l’aide du Ministère de la Communauté Française de Belgique, du C.G.R.I., de la Commission Communautaire française de la Loterie Nationale.

chorégraphe Michèle Anne De Mey danseurs Nicholas Crow, Kristin De Groot, Michèle Anne De Mey, Olga de Soto, Ivan Fox, Matteo Moles, Françoise Rognerud, Gabi Sund assistante à la mise en scène Virginie Jortay scénographie Johan Daenen costumes Agnès Dubois éclairages Francis Gahide, Virginie Jortay régie Francis Gahide, Geert Dauwe photographie Jorge Leon administration Christine Tinlot communication Nathalie Deleu musique Symphonies n° 45 et 39 de J. Haydn Quintet de clarinette de W. A. Mozart La danse du sabre de A. Khatchatourian
 

Il semble qu’après le dynamisme de Sinfonia Eroïca, Michèle Anne De Mey se tourne vers cet « entre les choses » où se recueille silencieusement ce qui a de plus vivant dans la vie, qu’elle rêve le paradoxe d’un spectacle sur ce qui d’emblée ne peut se montrer ; qu’elle pressente une sorte de poème intersectioniste où l’on parle d’amour par l’absence de l’amour , où l’on met en mouvement le regard sur la danse, les poses inspirées de Degas .... avec tendresse et respect, on aborde par la danse la plénitude du Quintette pour clarinette de Mozart et la pudique précision avec laquelle Haydn déploie le silence au coeur de sa musique (symphonie 39 ; dernière sonate pour piano ; final de la symphonie 45 ; Les adieux où les instruments s’effacent les uns après les autres).
Bâtir des châteaux en Espagne se dit en espagnol Hacer castilios en el aire. Danser Châteaux reviendrait i tracer clans l’air les formes d’un rêve délicieux, dont on vient de s’éveiller, encore partagé entre le désir d’en prolonger le charme et le regret d’avoir à le quitter.

Thierry de Mey