vendredi 16 mai 2008 à 18h30 à Cuges les Pins
Une conférence illustrée d’extraits vidéo par Christine Rodès
Par une approche de la danse moderne en France, en Allemagne et aux États-Unis au cours du 20ème siècle, ses croisements avec les autres formes artistiques et le contexte sociétal de l’époque, Christine Rodès propose des clés pour mieux comprendre et appréhender la danse du 21ème siècle.
La danse moderne est sans doute née avec Nijinsky en France, Isadora Duncan aux Etats Unis, Laban en Allemagne. Sans nier les recherches qui eurent lieu de par le monde , on peut lire dans ces trois pays, au 20ème siècle, l’extraordinaire avancée d’un art qui, parallèlement à la musique, au cinéma, aux arts plastiques - et aux mouvements de société - explore l’aventure des formes.
Histoire de styles - de la pantomime à l’expressionnisme et à la danse abstraite - mais aussi histoire de composition - de la partition chorégraphique à l’improvisation. Enfin histoire de perception où s’embarque diversement le spectateur : celui-ci est invité parfois à considérer un objet fini, global, où la musique et le décor concourent à l’impression des sens et à la synthèse du sens ; parfois il est appelé à participer, instant par instant, à une situation qui ne cesse de se transformer et qu’aucune image ne capitalisera jamais. Comme dans la danse post-moderne qui joue avec la performance et influence encore les danseurs actuels.
La danse en scène est affaire de mouvement et de temps. Dans la salle, elle est affaire de libre perception. Chacun peut saisir à sa façon, hors de tout discours, l’imprévisible beauté du moment et le dessin d’une pensée.