Installations vidéo

L’écran tatoué
Deux surfaces en contact qui évaluent leur profondeur. L’écran tatoue le corps, le transperce de mille et trois points. Il le peint par jets d’encre, le percole, l’instille. L’accord se fait par ponctuation. Dessin de l’écriture, détermination de l’acuité. Tatouage mobile, éphémère dans ses variations, à la fois scrutateur et projeté, qui prend la mesure. Exprime une marque. Scarifie le corps en mouvement. La ligne qui définit l’écrit est elle-même chemin de signification. La trouée électronique habille le corps, maquille sa peau, sonde sa profondeur tactile. Du mouvement s’en échappe, que l’oeil capture dans les espaces tangents. La peau réagit, elle se pigmente. Son déplacement déforme les lignes tracées. Elle rend trait pour trait. Change de texture, modifie le texte, répond. Agrandit ou diminue les repères. Elle se retourne, irradiant ses propres informations. La peau se fait écran, devient l’enveloppe de la danse, projette sa matière et sa lumière à travers le trou noir de l’écran. Les deux surfaces sont maintenant en tension. Le mouvement bat son plein, mes yeux sont rivés.
 

à L’I.ME.RE.C. tous les jours de 14h à 18h
installation vidéo 211 jours après le printemps
Fiction chorégraphique réalisée en 1991. Sa présentation en installation-vidéo sous la forme d’un champ d’images sollicite le regard du spectateur et devient le moteur de ses déplacements. Après l’inscription dans des lieux extérieurs de la gestuelle de personnages et leur mise en séquences donnant naissance à des presqu’histoires, c’est pour nous une autre manière de déplacer la scène de la danse et d’en décaler les perceptions.
 

Coproduction : danse 34 productions et i.me.re.c. Avec le soutien de : la ville de marseille, l’office de la culture de marseille, le conseil général des bouches du rhône, le conseil régional provence-alpes-côte d’azur, la drac provence-alpes-côte d’azur. Avec la participation de marseille objectif danse, froggy-audio, texen, delta menuiseries.
 

à L’Alhambra cinémarseille tous les jours sauf le jeudi à 19 h 45
intégrale des oeuvres-vidéos
exposition photos (coproduction : danse 34 productions et alhambra cinémarseille)
 

le 15 octobre
18h30 à L’LME.RE.C.
inauguration de l’installation vidéo
21h à L’Alhambra cinémarseille
première du film circumnavigation, fiction chorégraphique réalisée en 1992
inauguration de l’exposition photos
Circumnavigation, lecture poétique de lieux maritimes, donne à voir les parcours imaginaires d’histoires hypothétiques. L’espace maritime est suggéré et entr’aperçu pour donner plus de matière et moins de forme, plus de couleurs que de contours. Plus de mouvements que de lignes reconnaissables. Trouver le mouvement de la ville, s’il existe, ou la vitesse de sa lumière, ou la couleur : son irradiation propre. Donner quelques pistes de son actualité (et donc de sa mémoire). Marseille : la fragmentée, Trieste : l’irradiante, Rotterdam : la flottante, Riga : la concentrique.
 

Chorégraphie et réalisation Nicole et Norbert Corsino. Interprètes Ana Teixido, Nicole Corsino, Jacques Boyer, Norbert Corsino. Musique : Jacques Diennet. Directeur de la photo : Massimo Gardone. Chefs opérateurs : Michel Manoian, Bruno Beltramini, Paul Hosek, Uldis Veiss.
 

Coproduction : danse 34 productions et arcanal. Avec le soutien du ministère de l’éducation nationale et de la culture, direction de la musique et de la danse, de la ville de marseille, de la région provence-alpes-côte d’azur, du conseil général des bouches du rhône et la participation de canal marseille, de videoest à trieste, de kunstkanal à rotterdam, du centre multimedia à riga, ainsi que celle de marseille objectif danse, atelier sud vidéo, institut méditerranéen de recherche et de création (marseille).