A Budapest, Josef Nadj étudie l’histoire de l’art, de la musique ; il pratique les arts martiaux, suit des cours d’expression corporelle et de théâtre. En 1980, il s’installe à Paris, où il prend des cours de mime et découvre la danse. Sa première création, Canard Pékinois (1987), remporte un vif succès et son langage, entre danse et théâtre, s’impose rapidement : des personnages pris dans un délire romantique et macabre, un humour grinçant, des interactions corps-objets, des jeux de décors virtuoses et diaboliques. Cet univers puise dans la culture hongroise, ses souvenirs familiaux, la littérature – à tel point que, pour bien des spectateurs, Kafka, Beckett et la culture slave sont désormais indissociablement liés à l’esthétique de Nadj. Entre 1995 et 2016 il dirige le Centre Chorégraphique National d’Orléans ; en 2006, il est l’artiste associé du Festival d’Avignon.