L’ensemble
Bastien Boni – contrebasse
Olivier Bost – trombone
Sebastien Bouhana – percussions
Laurent Charles – saxophone
Emmanuel Cremer – violoncelle
João Fernandes – électroniques
Catherine Jauniaux – voix
Vincent Laju – violoncelle
Soizic Lebrat – violoncelle
Philippe Lemoine – saxophone
Magali Rubio – clarinette
Geneviève Sorin – accordéon
Katherine Sowerby – percussions
Nicoló Terrasi – guitare
François Wong – saxophone
Aujourd’hui, Grand8 réunit principalement des musiciens de Marseille et sa région, avec également quelques membres plus éloignés (Nantes, Crest, Bruxelles, Berlin). Elles et ils se regroupent autour de l’idée cruciale et majeure de jouer, une musique, improvisée, en grand ensemble, avec la conscience de l’orchestre.
Singularité et différence, similitude et accord sont là, au service de tous et de chacun pour construire et faire : Grand8 pourrait s’apparenter à une sorte d’organisme sonore, un corps issu de la somme d’un tout. Il laisse et fait circuler, tels les systèmes vitaux du corps humain, les énergies individuelles et communes. Il conjugue avec jubilation une, des, musiques organiques et vivantes, il s’ouvre à, et échange avec, ce qui l’entoure.
L’écoute est au centre. Elle guide et permet un équilibre entre la construction minutieuse et la spontanéité, entre la maîtrise et l’aléatoire, entre l’organisation orchestrale et sa transgression.
L’objet échappe au contrôle individuel, mais reste sous une maîtrise collective. Chacun est responsable du tout, et tous sont épris de liberté. Expérience de l’individu dans l’ensemble et de l‘ensemble dans l’individu.
Grand8 se plaît à cheminer sur les voies qui privilégient le parcours à la destination. L’idée du « sans chef d’orchestre » oblige les musicien·nes à bâtir un commun, tout en étant volontaires, aventureu·ses, curieu·ses et rigoureu·ses. La parole devient abondante et collégiale. Elle est indispensable pour évoquer la musique, le fonctionnement humain, les choix d’organisation.
Au-delà des paramètres de la musique, du son, et de leurs traitements, l’ensemble aborde les questions de l’espace, du corps, du mouvement, de la présence. Il spatialise le son, et chorégraphie l’espace avec délectation.
Grand8 parle aussi d’émancipation musicale, interroge au-delà même de la musique sur l’organisation d’un groupe d’individus. Il s’engage à rechercher la parité musiciennes-musiciens, quels que soient leur outil ou leur pratique. Il prend un contre-pied-de-nez au contexte économique qui oblige trop souvent à penser des ensembles musicaux de taille réduite.