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Nuit du mambo

1994 - automne

vendredi 14 octobre 1994 de 21h à l’aube au J4, enceinte du port autonome

Soirée au profit de SOL EN SI, Solidarité Enfant SIDA
en partenariat avec la Fiesta des Suds, avec le concours de la Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque Française, avec le soutien de Coloriage imprimerie, Taktik, Alto photogravure.

Avec le grand orchestre Mambomania,
Ce groupe cosmopolite a été créé en 1991, par Marc Vorchin, saxophoniste et Laurent Erdös, percussionniste, venus du jazz, et passionnés de ryhmes afrocubains. Des sections cuivre et rythmique dans la pure tradition des grandes formations des années 40-50, auxquelles s’adjoignent quatre voix, dont celles de Oscar Lopez, le ( naturel du groupe -qui a travaillé avec les plus prestigieux musiciens cubains tels que Beny More ou Pérez Prado-, et Roberto Sanchez -« El » glamour de Cuba. Au répertoire, plus de 200 morceaux -des standards implacables de plus de 40 ans d’âge, arrangés par Claude Cagnasso à leurs dernières compositions originales, en passant par des partitions jazz-.
Laurent Erdös : vibras - Marc Vorchin : saxophone alto et flûte - Olivier Defays : saxophone ténor - Ronald Alphonse : saxophone baryton - Michel Feugère : trompette - Christophe Dal Sasso : trompette - Jeff Quellec : trombone - Franklin Lozada : piano - Christian Lafournis : contrebasse - Olivier Marlangeon : guïro, bongos, shèkéré - Dimitri Granger : congas - Oscar Lopez, Patricia Nagera, Francisco Ortiz, Roberto Sanchez : voix et choeurs
 

L’orchestre cubain Sierra Maestra,
L’ensemble des 9 musiciens constitue le grouope de référence dans le son à la Havane. Il fut le premier groupe, et reste le plus populaire à Cuba, à vouloir rejouer dans l’ancien style du son selon la formation traditionnelle des années 20-30 : tres-guitare-trompette-bongo-guïro-voix.
 

Marc et Martine Barbieri,
Champions de France toutes catégories depuis 1990, ils ont à leur actif un palmarès international impressionnant. Ils vivent et travaillent à Marseille, où ils dirigent une école de danses de salon.
 

et en exclusivité des films inédits de mambo sur grand écran
Ces films rares, n’ont jamais franchi l’Atlantique. Ils proviennent de la collection privée de Henry Medina, archiviste et musicoloque résidant à New York, et lui-même déniché par nos précieux amis de la Cinémathèque de la Danse. Il vient de New York, spécialement pour cette Nuit du Mambo, accompagner et présenter ces films dont Marseille Objectif Danse a la primeur.
The Peanut Vendor, (El manicero) de Dave Fleischer, 1933,
Noro Morales and his orchestra, 1940, avec Luba Molina et Tito Puente,
Thrills of Music, 1946, avec Machito, Betty Reily et Paul Vario et Vida,
Mambo NO 8, 1951, avec Carlos Molina and Orchestra, et René Pu pets,
Vamos a Cozar, 1940, avec Vario et Vida,
Babalu, 1940, avec Humberto Curbello and his orchestra,
Perez Prado « The King of Mambo », 1960,
Miguelito Valdez, 1960,
Mambo Madness, 1955, avec Tito Rodriguez et sa formation, les danseurs du légendaire Palladium Ballroom, et Killer Joe Piro,
Too many girls, 1940, avec Desi Arnaz,
Don A Spiazu and his Havana Casino Orchestra, 1931, avec Antonio Machin
 

Le Mambo
Ce sont la rumba brava (à ne pas confondre avec la rumba), le son et le danzon, qui forment la base de la musique cubaine. Les racines de la rumba brava sont africaines. Elle existerait depuis le 19, siècle. Quels qu’en soient les rythmes, la rumba brava laisse une grande place à l’improvisation simultanée des percussions et de la danse. Côté voix, le soliste improvise des paroles auxquelles répondent les choristes : c’est le style coro-prégon. Le guaguanco en est la forme la plus répandue.
La base du son, d’origine rurale très ancienne (le premier semblerait dater de 1580) est le chant, dans le style coro-pregon.
Le danzon, plus chic, musique des créoles ou des métis installés, utilise des violons et la clarinette, et introduit les timbales.
A partir des années 20, la musique cubaine s’affirme comme telle et connait un véritable engouement. Les premières boites de nuit apparaissent, et les orchestres (de son en particulier) jouent de plus en plus de musiques à danser, en modifiant leurs compositions ils s’enrichissent de percussions et surtout de trompettes, dont l’utilisation est directement inspirée des fanfares espagnoles. A la fin des années trente, l’influence du jazz se fait sentir dans le phrasé des trompettistes et par l’introduction d’une section de saxophones au sein des orchestres, que le mambo naissant va pleinement exploiter et développer. Cette musique s’exporte, fait des émules, notamment à New York où réside une forte population de latino-américains. On s’arrache les orchestres (typiques) de Cuba, Hollywood s’empare du phénomène mambo dont les acteurs principaux sont les formations de Machito, Tito Puente et surtout Pérez Prado. Le phénomène atteint les jeunes jazzmen qui intègrent des musiciens cubains au sein de leur formation, comme Dizzy Gillepsie pour le légendaire percussionniste Chano Pozzo.
 

Comment danser le mambo ?
Les pas de mambo doivent être très courts, de la longueur d’un pied environ. La tenue des danseurs est identique à celle de la rumba, c’est à dire les deux partenaires éloignés d’environ 20 cm l’un de l’autre. La main droite du danseur est placée à la hanche gauche de la danseuse. Dans certaines variations avancées le danseur lâche même complètement la danseuse, ou bien les deux partenaires se tiennent uniquement par les mains, mains gauches à mains droites.
Pour danser le mambo de manière typique, un léger déhanchement doit être introduit à chaque pas : à droite lorsque l’on se trouve en appui sur la jambe droite, à gauche lorsque l’on est en appui sur la jambe gauche. Ce déhanchement sera plus prononcé sur les pas “Lent” que sur les pas “Vite”. Le rythme de base sera compté de préférence Vite, Vite, Lent. Il doit être particulièrement noté que pour obtenir le rythme “sec” les pas lents doivent être pris rapidement sur le temps fort de la musique, et suivis d’un arrêt d’un autre temps.
Les figures du mambo sónt, en ordre croissant de difficultés : le va-et-vient, l’écart arrété, le va-et-vient arrété, le va-et-vient brisé, l’écart progressif avant, l’écart progressif arrière, le pas latéral, le salut cubain, l’écart croisé, le va-et-vient croisé pivoté. On peut avantageusement n’exécuter que la principale figure de base qui est le va-et-vient :

Répétez à volonté, en repartant du P.G. en avant. Pour l’étude répétez de 60 à 80 fois.

V (vite) -1 Posez le P.G.(pied gauche) en avant
V- 2Soulevez et reposez le P.D. (pied droit) sur place
L (lent) -3 Posez le P.G. en arrière et déhanchez à gauche
V-4Posez le P.D. en arrière
V-5Soulevez et reposez le P.G. sur place
L-6Posez le P.D. en avant et déhanchez à droite

D’après Comment devenir bon danseur, par René Vrany.