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Paul Les Oiseaux

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Paul les Oiseaux est une compagnie de danse contemporaine, inscrite depuis 1987 dans le paysage chorégraphique français et installée à Bordeaux sous la direction, aujourd’hui, de Valérie Rivière.
 

L’univers de Paul Les Oiseaux se nourrit d’un travail de recherche chorégraphique poétique et intense, porté par une gestuelle délicate et sensible. Un art de traverser furtivement les choses plutôt que de les dévoiler ; le respect du passé et sa part de mystère pour mieux appréhender le futur.
 

L’univers de Paul les Oiseaux, où la fragilité des apparences est une force, où l’énergie se fait subtile, oscille entre audace et délicatesse, mystérieux murmure et farouche proclamation. Cet univers, que le nom de la compagnie résume assez bien, fait référence au peintre Paolo Uccello, à son mélange de métaphysique et de force dramatique, de solidité et de fantaisie, à ses perspectives visionnaires.
 

Le langage éminemment poétique de Paul les Oiseaux puise ses couleurs et ses timbres dans les autres formes d’art. L’intérêt particulier de Valérie Rivière pour la peinture et l’image l’a conduite tout naturellement à travailler pour le cinéma. En 1994, une commande d’Arte lui permet d’écrire son premier court-métrage, réalisé par Eric Legay, sur une chanson de Bobby Lapointe. Cette première expérience l’entraînera à donner, plus tard, une place prépondérante à l’image en écrivant et en réalisant la mise en scène des films de 40 paysages fixes mis en mouvement.
 

Le répertoire de la compagnie comprend des œuvres intimistes aussi bien que des productions plus importantes. Cependant, Valérie Rivière affectionne particulièrement l’écriture de pièces courtes. Suite à une réflexion personnelle de la chorégraphe, née d’un constat croisé entre expérience professionnelle et volontés créatrices, l’intérêt de Paul les Oiseaux tend aujourd’hui vers une transversalité interdisciplinaire privilégiant ainsi les relations et les échanges entre artistes.
 

Paul les Oiseaux est subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication DRAC Aquitaine (aide aux compagnies chorégraphiques), le Conseil régional d’Aquitaine, le Conseil général de la Gironde et la Ville de Bordeaux.
 

Valérie Rivière et Olivier Clémentz se rencontrent en 1981. Élèves à Mudra Bruxelles (école de M. Béjart) ils décident ensemble de ne jamais entrer dans une compagnie, afin de mieux découvrir et de "faire quelque chose avec le mouvement". Naissent de cette recherche Noces Chimiques, La semaine des quatre jeudis (fruit d’un travail sur la peinture de Balthus) et, en 1990, Les stratégies Obliques.
 

Valérie Rivière a commencé ses études de danse au Conservatoire national de région de Bordeaux de 1974 à 1978. À Monte-Carlo jusqu’en 1980, elle étudie à l’école de la Princesse Grace sous la direction de Marika Besobrasova, avant d’entrer à Mudra Bruxelles, l’école de Maurice Béjart, pour devenir danseuse professionnelle. Elle découvre durant cette formation un attachement particulier pour la chorégraphie ainsi qu’un vif intérêt en direction des autres langages artistiques. De retour en France en 1987, elle fonde, avec Olivier Clémentz, Paul les Oiseaux.
 

De 1987 à 1991, tous deux vont s’attacher à un travail de laboratoire. Leur but commun consiste à désapprendre pour construire un nouveau langage permettant à chacun d’acquérir une signature singulière. D’une manière générale, Paul les Oiseaux préfère les choses dites de profil, les oscillations du geste, la douceur des aveux. Cela donne des images fortes, un charme fait de savoureuses étrangetés et de mystères consentis.
 

C’est dans cette entreprise totale de remise en cause de leur savoir technique et le refus du vocabulaire mis à leur disposition par leurs maîtres que Valérie Rivière et Olivier Clémentz concoctent - loin des regards, dans un esprit de restructuration appliqué à leur désir de mystère et de métaphysique - leur première création : Les Noces chimiques de Paul les Oiseaux.
 

Onze autres pièces chorégraphiques touchant de près certains thèmes chers à la chorégraphe, tels que la question du rayonnement de la féminité, la peinture, la fragilité ou encore les couleurs, figurent au répertoire de la compagnie. Toutes ces pièces chorégraphiques, à leur manière, s’attachent à rencontrer des univers plastiques sans jamais les asservir.