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Cage/Cunningham

un film de Elliot Caplan, 1991, 95’, couleur, 35 mm et bsp

samedi 26 janvier 2008 au cinéma Le Miroir | Vieille Charité dans le cadre de An Open Cage, un événement autour de John Cage
 
vendredi 2 juillet et lundi 5 juillet 2010 au cinéma Le Miroir | Vieille Charité dans le cadre du Focus Merce Cunningham, Carte Blanche marseillle objectif DansE, en partenariat avec le Festival de Marseille
 
samedi 16 novembre 2019 au cinéma Le Miroir | Vieille Charité dans le cadre de Cunningham / Cage, de l’art du hasard et de l’indéterminé, dans le cadre de l’exposition Par Hasard

Cage/Cunningham, 1991, 95’, couleur, 35 mm et bsp
 

réalisation Elliot Caplan chorégraphie Merce Cunningham musique John Cage avec Michel Guy, Merce Cunningham, John Cage, Nam June Paik, Robert Rauschenberg, Carolyn Brown, Viola Farber, Alvin Lucier, Christian Wolff, La Monte Young, Gordon Mumma, Rudolf Noureev, M.C. Richard, Doris Dunnison, David Tudor, Jean Rigg, Jasper Johns, Frank Stella, Edwin Denby, Irwin Krement, Bonnie Bird, Virgil Thomson, Marianne Preger-Simon, Remy Charlip et la Merce Cunningham Dance Company

 

production : Fondation Cunningham avec le concours de La Sept
 

L’histoire de la relation entre Cage et Cunningham se confond avec l’histoire d’un demi-siècle de musique et de danse. Ce film propose des archives rarissimes ainsi que des entretiens avec les artistes de la galaxie Cunningham.
 

« Dans le film Cage / Cunningham, une séquence me frappe particulièrement. Il s’agit d’une bande d’archive d’environ une minute. Les couleurs du Kodacolor en sont légèrement passées, donnant à cette scène et à son décor un caractère onirique [cf. Le rideau déchiré de A. Hitchcock]. Au sommet d’une colline, Merce Cunningham et un groupe de danseurs glissent, pivotent les uns autour des autres.
Une danseuse se détourne, un danseur s’éclipse, Merce s’oriente alors vers une danseuse agenouillée dans une pause grahamienne. Au lieu de l’atteindre, il bondit soudain et exécute une danse faunesque, splendide et folle à la fois. Force sauvage réglée à l’équerre et au compas.
Ce fragment de solo miraculeusement sauvé par une caméra d’amateur et qui intervient presque clandestinement dans le film, marque la coupure par laquelle Merce Cunningham, se dessaisissant du mode grahamien, allait faire franchir à sa danse le pas décisif. En ces quelques passes construites d’angles et de piques il frayait le passage donnant site au déploiement futur de son œuvre. C’est l’instant où la Modern Dance devient la Danse des Temps Modernes : Four Walls date de 1944. »

Patrick Bensard, août 1991