du jeudi 12 au samedi 14 janvier 2006 à 20h à la Minoterie, théâtre de la Joliette
co-production : compagnie Geneviève Sorin-Meaari, Marseille Objectif Danse, Théâtre de la Minoterie
chorégraphie : Geneviève Sorin danseurs : Giovanna Velardi, Clarence Mugnier, Maxim Kopistko, Antoine Coesens pianiste : Mélissa Cascarino réalisation sonore : Bastien Boni lumières : Manu Bernard costumes : Michèle Paldacci
Affirmant mon intérêt pour la musique, je transfère sur la danse le procédé « thème et variations » bien connu des compositeurs.
Appliqué à un quatuor de danseurs, les thèmes ré-explorés sont ceux de mon solo L’Heure et l’Axe, qui portait sur la mémoire, le retour au territoire, l’origine du geste, ... intimes étrangers...
Ainsi le vocabulaire de base accumulé, superposé, croisé et développé, conduira à un nouveau langage.
Symbolisé par son titre, 3/4 Face oriente le propos à partir des notions d’espace, d’angle de vue, et de positionnement.
Dans une ambiance musicale live, de bruitages, sons et collages, la pièce s’ancre dans un quotidien.
Quatre individus se rencontrent et, de la relation qui naît, laissent apparaître la poésie de la vie.
Processus
Avec L’Heure et l’Axe, solo, une matrice est née, premier opus d’une série sur la transmission et la transformation de la matière.
Puis vient le second opus : L’Heure et l’Axe, décliné en duo et maintenant 3/4 Face, un quatuor accompagné d’une pianiste.
Longtemps Geneviève Sorin s’est attachée à l’exploration de l’improvisation, où la prégnance de l’échange, du précipité (au sens chimique) scène-salle influe sur le résultat, sur ce qui se joue dans l’instant. Avec la complicité et la personnalité de musiciens, eux aussi improvisateurs, elle interrogeait la relation danse-musique favorisant le dialogue entre l’espace visuel et l’espace sonore.
Avec le solo, l’exercice est d’écrire la pièce, d’en fixer le déroulé du mouvement. Geneviève Sorin malaxe la matière danse dans une totale abstraction, elle la détaille, elle la cisèle.
La transmission est l’enjeu du duo. Elle se lit dans le doublement de la partition, dans la transformation inhérente à l’appropriation du geste par l’autre. Mais également, elle se place sur le plan de l’héritage, de ce qui est donné et partagé, accueilli et accepté, gardé et décanté.
Indéniablement les racines de 3/4 Face puisent dans le solo. Pourtant l’enchaînement initial s’estompe petit à petit. Reste le vocabulaire, nourri de la présence de quatre personnages qui recherchent la rencontre, et dans l’attention qu’ils portent à l’autre, favorisent la relation.