du jeudi 16 au samedi 18 novembre 2006 à la Seita, la Friche la Belle de Mai
jeudi 27 septembre 2007 à 19h30 à Montévidéo
Cette pièce est une performance dont la forme est une « conférence » sur un solo que Deborah Hay a créé en 2002, Beauty. Le dispositif de la performance repose sur la projection simultanée de deux vidéos du solo, l’une réalisée à Helsinki et l’autre à Londres, en 2003, et la « lecture » du texte écrit pour Beauty dont Deborah Hay trace la partition chorégraphique sur un tableau.
En amont, elle a dirigé un stage professionnel du 17 au 22 septembre 2007.
…Je réalisai que dans ces premières représentations, mon corps était limité par sa présence physique.
J’ai décidé de mémoriser les 15 pages du livret de danse et de le danser comme un texte – représentation d’une pièce d’une pièce…
Le plus surprenant était d’entendre ma propre voix entonner un ordre puissant, archétipal de Voilà. Le danseur, qui galopait en cercles et sortait, était devenu presque sans importance…
Citation extraite de My body, the budhist
A lecture on the performance of Beauty est une performance dont la forme est une “conférence“, sur un solo que Deborah Hay a créé en 2002, Beauty. Le dispositif de la performance repose sur la projection simultanée de deux vidéos du solo, l’une réalisée à Helsinki et l’autre à Londres, en 2003, et la « lecture » du texte écrit pour Beauty dont Deborah Hay trace la partition chorégraphique sur un tableau.
À travers des questionnements et des réflexions multiples au sujet de la notion de beauté et de ses représentations, de la danse comme acte politique ou philosophique, de l’état du danseur, ou de l’énergie particulière au spectacle, Deborah Hay livre, avec une grande simplicité et l’espièglerie qui lui est propre, un acte poétique puissant qui transporte le spectateur au cœur même du processus qu’elle met en œuvre dans ses créations.
“Au printemps 2002, je chorégraphie un solo, O Beautiful.
En décembre 2002, je fais appel à un costumier et lui suggère de créer un costume qui
ait un air post-apocalyptique.
En février 2003, après plusieurs représentations, je décide de ne plus jamais donner
O Beautiful dans ce costume en raison de l’influence excessive qu’il exerce sur ma danse.
Je continue à pratiquer quotidiennement O Beautiful tout au long du printemps 2003. Il
devient Beauty. Je trouve un joli costume de toile bleu clair.
Un jour, dans mon studio, à la fin du printemps, j’enlève mes vêtements parce qu’il fait très
chaud. J’aime la sensation de danser Beauty nue. Je sens que c’est le bon costume pour
cette danse.
J’emporte avec moi le costume de toile bleue à Londres en juin 2003. Ainsi, j’ai le choix
de danser Beauty nue, ou non, selon ma sensation par rapport au public. Ce n’est pas
que je veuille, à mon âge, jouer sans aucun vêtement. La première pièce du programme
est mon solo de 40 minutes, Music. Le public est extrêment réceptif. Après l’entracte, je
fais un premier pas sur scène dans mon costume bleu clair et demande une volontaire
dans le public. Je lui chuchote mon souhait : que nous marchions sur scène et qu’elle me
déshabille avant de retourner à sa place.
Je juge cette représentation de Beauty parfaite et achevée.”