ressources Odile Duboc spectacle La maison d’Espagne

La maison d’Espagne

1992 - hiver

samedi 14 mars 1992 à 21h au théâtre Toursky

Co-production : Festival International de Montpellier Danse, Théâtre de la Ville, la Coursive de la Rochelle

Contre Jour, Centre Chorégraphique National de FrancheComté à Belfort-Sochaux est subventionné parle Ministère de la Culture et de la Communication, direction de la Musique et de la Danse, le Conseil Régional de Franche-Comté, le Conseil Général du Territoire de Belfort et les villes de Belfort et de Sochaux

avec
Laure Bonicel,
Nathalie Collantes,
Vincent Pradourat,
Vincent Druguet,
Gil Grillo,
Dominique Grimonprez,
Françoise Grolet,
Stéphane Imbert,
Alice Normand,
Pedro Pauwels,
Palomar

conception Odile Duboc, Françoise Michel chorégraphie Odile Duboc lumière Françoise Michel réalisation sonore Tapage Atypique, avec les musiques originales de David Coulter, Ghédalia Tazartes, Eve Couturier, Jean Jacques Palix costumes Nathalie Rossi technicien lumière : Olivier Girard régie générale Bruno Faucher construction de palomar : Olivier Dayot production Véronique Barcelo assistante de production Manuelle Yerly administration/diffusion Francine Galmot

 

Pièce chorégraphique pour onze (11) danseurs
Un onzième danseur. Celui qui permet aux dix autres de jouer sur l’espace, de modifier les perspectives. Arrivé après les autres, pendant longtemps n’a pas travaillé.., ne s’est pas intégré... Le onzième danseur est celui de la onzième heure. J’aurais pu le nommer accessoire de décor, je l’ai voulu objet chorégraphique. Il est danseur par ma volonté. Sa présence suggère des champs de force. Ses déplacements marquent des changements de polarité, d’orientation, de sens. Il est un repère proposé au spectateur.
 

J’ai pensé ce spectacle à partir d’une pièce antérieure : « Codicille ». A partir de cette émergence du « regard » que contenait cette pièce, cette notion fondamentale dans la vie parce que source de toute émotion, toute réaction...
J’ai pensé ce spectacle en songeant à ma mère privée de la vue et qui depuis se trouve privée peu à peu de la vie.
J’ai pensé ce spectacle comme un réalisateur de cinéma pourrait, avec les seuls « points de vue » de ses plans, se passer du scénario pour construire son film. Je l’ai aussi pensé comme le ferait un écrivain, porté par le désir d’écrire un roman sur la base d’un ensemble de « nouvelles ».
J’ai pensé ce spectacle ainsi pour m’échapper le plus possible d’un thème qui me ramènerait à une narration quelconque.
J’ai pensé ce spectacle avec le besoin de mettre la danse dans son abstraction la plus pure...

Odile Duboc. mai 1991