Le goût du dentifrice, le soir, après s’être endormi

(ou La Durée des Sentiments) de et par Dominique Soria et Pierre Fourny
 

« Il est un moment particulier, le soir, où les espaces basculent, où les tensions se relâchent, où l’esprit s’apaise... Le goût du dentifrice est alors la dernière sensation que l’on peut avoir, une fois couché, juste avant d’être emporté dans les péripéties du sommeil. Ce goût, dans la bouche de Morphée, est la vraie porte du rêve, l’interface entre l’univers de la réalité, de l’activité, et celui du dormeur, de la nuit... C’est en tout cas le pur prétexte des visions et machinations que nous livrons, sur scène, à l’imaginaire du spectateur.
 

Nous développons une forme d’art contemporain de la scène qui participe à la fois de l’audiovisuel, des arts plastiques, de la danse, et du théâtre. Par l’utilisation de technologies avancées (programmations et synchronisations informatiques), nous parvenons à gérer tous les éléments constitutifs de nos spectacles (lumières, images, sons, décors, effets divers). De ces choix pratiques résulte une esthétique qui allie aussi bien l’expression secrète de nos désirs d’artistes, que l’exubérance d’un dialogue avec la folie médiatique actuelle. »