jeudi 22 novembre 19h30 | vendredi 23 novembre 20h | Friche la Belle de Mai
en co-réalisation avec l’Officina/Dansem | avec le soutien de l’Onda
Sad Sam / Almost 6 a été créé en 2009 à The Old Power Station, Ljubljana
production Emanat Institute [Ljubljana] et Ferlin [Pula] | coproduction Chez Buswick [New York], Zavod Bunker [Ljubljana] | soutien financier Région Istrie [Croatie], Ministère de la Culture [République de Slovénie] | avec le soutien de Tanzquartier Wien et de KulturKontakt Austria [artist-in-residence programme] | soutien media Mladina in Radio Študent
chorégraphie et interprétation Matija Ferlin | dramaturgie Katja Praznik | scénographie Artikl, Silvio Živković | costumes Artikl | conception lumière Urška Vohar | collaborateurs Alexandar Nussbaumer, Mauricio Ferlin, Maja Celija, Maja Delak | coordination du projet Sabina Potočki
Sad Sam signifie littéralement en croate « maintenant je suis ». Matija Ferlin poursuit dans ce sixième opus les possibilités d’être et de percevoir le monde. Il s’attaque doucement aux représentations de l’enfance. Entre rire et regret, angoisses et louanges. À se perdre avec plaisir dans une étrange classe folle où un jeune homme s’obstine avec tendresse à vouloir enseigner à un cercle d’objets inanimés. Rien n’est mort pourtant. Ni les noms et les nombres. Ni les animaux et les arbres. Et Sad Sam n’est pas triste, non, et l’on sait désormais que c’est même en croate une manière d’envisager l’instant. Une façon de conjuguer l’espace. Les mots, les minutes se suspendent puis s’envolent. Le temps ne passe plus. On (s’)aime devant lui. Au point d’avoir rendez-vous avec soi-même ou son imaginaire. Depuis l’âge d’homme et le réel, combien d’années ont passé ? Que sont devenus nos rêves dansants ? Qui parmi nous possède encore la force et le courage des écoliers ? Des questions brûlent. Des souvenirs remontent. Sad Sam n’est pas triste, non, il parle seulement, il cause en anglais, il joue à faire semblant et il le fait très bien. Que l’on voudrait aussi pouvoir mentir en vérité, et répondre présent à l’appel du jeu, aux mouvements et aux voix d’une mémoire sublime. Quand la danse s’allie violemment à la poésie pour faire enfin vibrer fantômes et anges, esprits et ombres, morts et vivants, et qu’elle plane, bienveillante, au dessus de la triste réalité des choses.