Tino Sehgal est un artiste britannique et allemand.
Il a étudié la danse et l’économie politique.
Ses travaux prennent la forme de situations live à expérimenter pendant les horaires d’ouverture des galeries et des musées. Ces situations construites peuvent se développer de manière différente selon le comportement du visiteur, intégrant ainsi une forme de participation dans la structure même des œuvres. En 2005, Tino Sehgal représente l’Allemagne au Pavillon allemand à Venise.
En 2010, le Musée Guggenheim à New York lui consacre une exposition monographique, et en 2012 il met en scène These Associations pour la Turbine Hall de la Tate Modern. Ses œuvres sont dans les collections du Centre Pompidou, de la Tate et du MoMA.
Tout récemment, en 2013, la 55e Biennale de Venise lui décerne le Lion d’or.
Avec (sans titre) (2000) Tino Sehgal renoue avec son passé de danseur et chorégraphe. Créée il y a treize ans, la pièce expose la « danse scénique » du XXe siècle, transposant les pratiques chorégraphiques et les visions du corps qui y sont associées. Lorsque l’artiste l’interpréta (nu, sans décor, ni musique) au Moderna Museet de Stockholm, le commissaire Jens Hoffmann dit à l’artiste, « ... c’est comme un musée de la danse ». Depuis, bien des danseurs ont essayé d’incorporer à leur manière des danses du XXe siècle… Mais ce solo est aussi historique en ce sens qu’il a permis à l’artiste de se positionner dans la modernité et le champ muséal.
photographie © courtesy of Johnny Green and Tate Modern