ressources Tino Sehgal spectacle (sans titre) (2000)

(sans titre) (2000)

vendredi 27 juin 2014 à 20h | samedi 28 juin 2014 à 21h | friche la belle de mai |ANNULE | vendredi 27 février 2015 à 20h | samedi 28 février à 19h | friche la belle de mai

production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne coproduction Tanz im August (Berlin), Kaaitheater (Bruxelles), Les Spectacles vivants Centre Pompidou - Paris, La Bâtie-Festival de Genève et Bonlieu Scène nationale Annecy dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse

conception Tino Sehgal interprétation Boris Charmatz, Frank Willens, Andrew Hardwidge
durée 2h30 (3 solos de 50’)
 

Tino Sehgal est un artiste prolifique. Son travail a acquis une forte notoriété en étant présenté dans des musées du monde entier, avec des expositions majeures à la Biennale de Venise 2005, à la Documenta 13 en Allemagne, et aussi des spectacles en solo au Musée Guggenheim de New York, à l’Institute of Contemporary Arts de Londres et au Turbine Hall de la Tate Modern. (sans titre) (2000), qu’il a conçu avant son passage de la danse aux arts visuels, décrit sous de multiples formes le début de sa relation avec toutes ces institutions, précise leur rôle pour apprendre aux sociétés comment se comporter et se comprendre elles-mêmes.
 

(sans titre) (2000) a pour projet d’exposer théâtralement la "danse scénique" du XXe siècle, transposant les pratiques chorégraphiques et les visions du corps qui y sont associées dans un ordre esthétique proche de celui du musée. Cette œuvre tente d’imaginer ce que le monde pourrait être si les systèmes de valeur de la société se laissaient inspirer par la danse et la chorégraphie. Que se passerait-il si la présence, la transformation en actes, la simultanéité entre production et déproduction, le geste chorégraphique même, étaient pris comme modèles d’organisation sociale ?
 

Dernier travail de Tino Sehgal pour la scène, (sans titre) (2000) marque la fin de ses relations avec les discours explicites avant qu’il poursuive son chemin. Le reprendre treize ans après sa création nous ouvre de nouvelles perspectives sur ce qui pourrait être à l’œuvre dans sa pratique au sens large, la scène permettant à des qualités différentes d’apparaître à l’avant-plan. C’est une chance de retourner à ce point de départ et de se demander — avec les nouveaux codes et l’influence que Tino Sehgal a acquise dans les musées — ce que font des spectateurs en se rassemblant devant un individu qui exerce sa pensée et exprime des choses singulièrement significatives pour le XXe siècle.