ressources Jean-Jacques Sanchez chantier / résidence Trans Sud Amérique (chantier)

Trans Sud Amérique (chantier)

2005 - printemps

mardi 7 et mercredi 8 juin 2005 à 19h au studio, la friche la Belle de mai

Avec le soutien de la Direction Générale des Affaires Culturelles de la Ville de Marseille.

Carnet de voyage
" Ils s’embrassent comme ces fleurs en janvier"
" Eles se beijam como essas flores em janeiro"

 

Dans le cadre du projet Trans Sud Amérique qui devrait voir le jour en 2006, cette première présentation clôture la résidence accueillie par Marseille Obectif Danse. Elle déploiera les différentes couleurs plastiques, physiques, musicales et théâtrales qui ont émergé de notre rencontre en studio et des travaux qui ont suivi.
Aujourd’hui, il n’est question que de séquences qui m’ont permis à la fois de travailler sur le thème énoncé et sur les individus, d’agir sur leur fonctionnement, sur les qualités des médiums utilisés. Au delà de l’aspect technique, de la synergie du groupe et des temps de digestion nécessaires, cette création montre ses premiers signes de vie, la prochaine étape consistera à aller à la rencontre de l’équipe brésilienne lors de notre voyage d’étude et de transmission qui aura lieu à la fin de l’année au centre chorégraphique de Rio de Janeiro.
 

Avec : Hervé Verdon dit cousin, Juliana Porteous, Jane Huxley et Ana Gabriela Castro Plasticienne : Marie Courdavault
Musique et matériaux photo : Christophe Rodomisto Vidéo : Mariun Tarpin-Lyonnet
 

Le thème
Les mythes des indiens d’Amazonie et les pratiques religieuses afro issus du syncrétisme sont les éléments d’inspiration fondateurs du projet. La terre peut glisser sous les pieds des hommes, il semble que les dieux et le mysticisme les aident à survivre des exils que leur imposent les conjonctures. Après les déracinements subséquents des politiques colonialistes, il est intéressant de voir se perpétuer les croyances, de voir les êtres appeler les dieux au plus près d’eux par des rites d’incarnation. Le Candomblé au Brésil est une pratique qui consiste à rappeler les dieux d’Afrique en son sein, dans la communauté reconstituée et dans les corps.
 

Le groupe
Réuni depuis à peine trois mois, il est constitué de personnes d’univers très différents, d’amis que je côtoie dans le monde du cirque. Une approche de travail très nouvelle pour eux. Au départ je leur ai simplement proposé de suivre mes ateliers d’improvisation et il m’a paru indispensable d’aller plus loin avec eux. Il y avait une envie irrépressible d’aller plus en avant chaque jour, avec une évidence qui s’est peu à peu mise en place : celle de la structuration d’un groupe en même temps que la mise en oeuvre du projet .
 

L’objet du travail sur la famille
Traiter de l’abandon, de l’éloignement, de l’indifférence, de l’absence, de la tendresse, du baiser, du cri, de la dispute, du rôle des hommes et des femmes. Ici l’idée de la famille permet de développer des situations, des temps dans lesquels le théâtre se mêle à la forme chorégraphique. La famille est aussi le lieu dans lequel il est possible de jouer toutes les formes des relations humaines ; la cellule familiale met en évidence la notion d’appartenance, ethnique et religieuse ; elle induit le positionnement que nous prenons tous à un moment de notre existence vis à vis de la structure émotionnelle et psychologique qu’elle représente. Elle est synonyme de foyer mais évoque également le détachement, l’idée de séparation.