ressources Olga Mesa spectacle solo a ciegas (con lágrimas azules)

solo a ciegas (con lágrimas azules)

vendredi 2 et samedi 3 octobre à la Friche la Belle de Mai - La Cartonnerie

dans le cadre du festival actOral.8

Production Cie Olga Mesa / Association Hors Champ – Fuera de Campo
Coproduction Culturgest, Lisbonne (Portugal), CCNT, Tours (France), Espaço Tempo, Montemor o Novo (Portugal),
École Municipale de Danse, Strasbourg (France), DRAC Alsace - Ministère de la Culture et de la
Communication, Strasbourg (France), Ville de Strasbourg (France)
création les 14 et 15 mars 2008 à Culturgest (Lisbonne).

Concept, interprétation, labOfilm et construction lumière Olga Mesa, captation sonore, montage et diffusion Jonathan Merlin, montage vidéo Matthieu Holler, direction technique et collaboration lumière Ludovic Rivière collaboration création lumière Christophe Lefebvre et Isabelle Fuchs Coaching Tango Manuel Sánchez Carabel « El Camaleón »

Textes
Code secret par Olga Mesa
Extraits : Uccellacci e uccellini par Pasolini ; Balada para un loco (lettre tango) par Horacio Ferrer ; Blanche Neige, par Robert Walser ; voix off : Sara Vaz
Musiques (extraits)
Fields de Jason Kahn ; Madame Butterfly de Puccini ; Balada para un loco de Piazzolla (interprété par Saeki) ; La Comparsita de Celedonio Esteban Flores (interprété par Julio Sosa).

 

A la mémoire de mon grand-père Anton, dit « El Argentino »

 
Un nouveau solo, un nouveau regard.
Solo aveugle (avec des larmes bleues), pourquoi ce titre ? Peut-être parce que mon regard veut
à nouveau se situer dans le corps à travers une expérience intuitive, engagée, (non)visible et
confrontée dans/à l’espace scénique, tout simplement...
J’ai construit Solo a ciegas (con lágrimas azules) à partir d’une écoute intime, abandonnant
mon corps à une pratique des impulsions et des appétences. Ma création actuelle se situe dans
cet espace de mémoire physique, d’écoute et de résonance sonore. Elle propose une présence
indirecte et autonome du corps au regard du spectateur, une présence qui désire se détacher
de sa propre image et formulation.
Cette pièce représente pour moi « un objet dramaturgique
inattendu », dans le sens où tout ce qui apparaît, appartient profondément au territoire de la
mémoire, en abandonnant le corps à sa sensation/décision la plus immédiate.
J’ai construit un système émergent de codes secrets à travers une architecture de l’écoute
autonome de la vision, des déplacements et des décisions que mon corps réalise en temps réel,
dans un espace peu visible. Cet espace peut potentiellement disparaître ou peut se transformer
en une autre réalité.
Je continue ma recherche avec l’obsession de découvrir des espaces en transition, des espaces
suspendus et abandonnés, qui questionnent perpétuellement mon propre regard et celui du
spectateur : « étrangeté du corps comme intervalle du possible ». Perceptions qui naissent du
dialogue permanent avec la réalité comme une construction éphémère de l’instant. Visions qui
me conduisent à revendiquer, chaque fois plus, un temps personnel et fragmenté à partager avec
le public.
Olga Mesa