Chorégraphie Christiane Blaise musique Benoît Thiebergien lumière Hervé Bontemps costumes Patricia Goudinoux avec Marieke de Koning, Chantal Pillet, Yves Sicard, François Veyrunes et la participation de Gaston Gamier.
Cette danse est un hommage à ceux qui aiment vivre debout sur une balançoire. Bébé-Dinosaure n’existe pas dans les zoos, ni dans les encyclopédies. II existe dans la tête des croqueurs d’images tendres.
« L’une des idées centrales des années 70 a été de se définir soi-même. Il y avait cette nécessité pour tout le monde de construire son identité. L’aventure individuelle, c’était plus important qu’une histoire à deux. Wim Wenders dit que c’est une chose qui a été poussée si loin que peut-être, maintenant on peut recommencer à regarder l’amour sans la peur de perdre son identité...
Tout doucement, comme les sous-marins remontent à la surface, renoncer au voyage solitaire. Bébé-dinosaure c’est le luxe de ceux qui pensent que l’amour n’est pas assez aimé, un très grand désir de réinventer le couple. Plus que cela, dans cette création, l’homme et la femme danseurs rêvent d’un enfant capa- ble de recevoir toutes les longueurs d’ondes sans décodeur. Il serait né comme ça, avec le regard des choses vécues, d’autres perdues, d’autres pas encore terminées. Un bébé un peu dinosaure. L’envie de dire que si les enfants pouvaient naître avec la mémoire des générations précédentes, il n’y aurait pas tout ce gaspillage, tous ces conflits. Je pense à ces
images dans les plaquettes de chocolat : le dinosaure, outre sa sympathique couleur verte, est rarement méchant, toujours touchant, comme un enfant et comme un vieillard. »