ressources Lucinda Childs spectacle Calico Mingling, Katema,Reclining Rondo, Particular Reel

Calico Mingling, Katema,Reclining Rondo, Particular Reel

vendredi 29 novembre à 20h | samedi 30 novemvre à 19h | friche la belle de mai

production Compagnie SCARLETT’S
production déléguée Tutu Production
co-production La Bâtie Festival de Genève | Arsenic-Centre d’art scénique contemporain, Lausanne
soutiens à la création Ville de Genève | Pro Helvetia – fondation Suisse pour la culture | Fondation Suisse des Artistes Interprètes | Fond Mécénat SIG | Fondation Nestlé pour l’art | Stanley Thomas Johnson Foundation |
Ernst Göhner Stiftung,
soutiens aux tournées Pro Helvetia | Canton de Genève | Corodis |
Loterie Romande | Pour- cent culturel Migros.

Particular Reel, Katema
chorégraphie Lucinda Childs
danse Ruth Childs assistant Ty Boomershine
création lumière Joana Oliveira costumes Séverine Besson

Calico Mingling, Reclining Rondo
chorégraphie Lucinda Childs
danse Ruth Childs, Stéphanie Bayle, Anne Delahaye,,
Pauline Wassermann,
assistant Ty Boomershine création lumière Joana Oliveira
costumes Séverine Besson

En 2015, Lucinda Childs transmettait trois de ses solos emblématiques des années 60 à Ruth Childs : Pastime [1963], Carnation [1964], et Museum Piece [1965], pièces que nous avons présentées en mars 2015 et en avril 2016 à la Friche.

Deux ans après c’est un second volet de performances créées dans les années 70 qui fait l’objet d’une nouvelle transmission : Particular Reel [1973], Calico Mingling [1973], Reclining Rondo [1975] et Katema [1978].
Ces pièces marquent une transition esthétique dans le travail de Lucinda Childs, dont le point d’orgue sera la création de Dance, en 1979.
 
C’est dans les années 60, au Judson, que Lucinda Childs crée les bases de son travail, mais c’est dans les années 70 que sa démarche chorégraphique va se préciser et prendre forme. Elle décide de se concentrer uniquement sur les gestes simples, élémentaires et inaffectés, en commençant par la marche, puis en ajoutant des petits pas sautés, des tours, etc.

Ces rythmes injectés dans la composition, guidés par une partition de comptes extrêmement précis et des parcours dans l’espace écrits et dessinés par elle-même, rendront son écriture chorégraphique complexe et fascinante.
 
J’avais besoin de sortir du monde des objets et des matières. J’avais envie
de revenir au mouvement, aux simples idées de mouvement, sans dépendre autant de la manipulation d’objets et de matières.
LC
 
Lucinda a écrit seize pièces en silence durant cette période. Toutes sont soutenues par le rythme des pas des danseurs. Souvent elles contiennent une ou deux phrases de base qui se complexifient car L. Childs place les phrases dans l’espace de différentes manières, mêlant variations et répétitions qui donnent à voir une danse hypnotique et bouleversante pourtant née d’une matière très simple.
 
Les danses ne sont accompagnées d’aucune sorte de sons que ceux que l’on produit par nous-même en dansant. Cela signifie que nous devons nous fier entièrement à nous-même pour garder un pouls stable pour la durée de chaque pièce. Nous y arrivons en essayant de mettre en place un rythme continu auquel nous adhérons collectivement. Nous consacrons beaucoup de temps à cela après que la pièce ait été fixée chorégraphiquement, car c’est seulement à ce moment-là que le rythme correct pour telle pièce peut être établi et que nous pouvons le percevoir comme différent de celui d’une autre pièce. En ce qui concerne le travail en général, l’élément temps et comment nous opérons avec lui est une des considérations les plus importantes.LC
 
Les Dance Concerts de Lucinda Childs de ces années-là étaient montrés dans de grands espaces muséaux, gymnases, lofts, studios de danse, mais aussi à l’extérieur comme dans la fameuse captation de Calico Mingling filmée devant la Fordham University par Babette Mangolte à New York.

En 1973, elle donne quatre pièces au Whitney Museum à New York [dont Calico Mingling et Particular Reel] à l’intérieur d’un carré d’environ 12 mètres de côté. Le public est assis des quatre côtés. Plusieurs pièces de cette période ont été écrites pour ce dispositif.
 
Le programme que nous présentons à la Friche respecte ce dispositif.
 
PARTICULAR REEL. 1973. 12 mn. solo
Dans cette pièce, l’espace est traversé d’un schéma qui amène la danseuse du bord extrême de l’espace à son opposé. Ce schéma dans l’espace coexiste avec trois répétitions de séquences de quatre minutes dans lesquelles les mouvements de bras dessinent des arches verticales et horizontales en rapport avec le sol.
 
CALICO MINGLING. 1973. 10 min. quatuor
Quatuor pour danseuses rendu célèbre grâce au film de Babette Mangolte tourné en 1973 devant l’Université Fordham de NYC, la pièce est composée d’une suite de trajets de six marches, en ligne ou en demi-cercle, soit en avant, soit en arrière. Chaque danseuse exécute quarante fois six marches, soit une phrase de deux cent quarante comptes avec différents parcours dans l’espace. Cette phrase est reprise trois ou quatre fois en changeant l’orientation de départ de chaque danseuse. C’est un véritable puzzle que Lucinda a dessiné et conçu avant de le réaliser avec des corps dans l’espace.
 
RECLINING RONDO. 1975. 17 min. trio
Cette pièce se déroule entièrement au sol. La danse est composée de dix huit mouvements, ou figures, que chaque danseuse exécute douze fois dans des directions individuelles. Les trois danseuses commencent dans un rapport parallèle pour ensuite le briser jusqu’à le retrouver à la fin de la pièce.
 
KATEMA. 1978. 12 min. solo
Lucinda Childs a créé cette pièce après son solo Character on Three Diagonals’ 38 dans l’opéra Einstein on the Beach en mars 1978. Renato Berta en a fait une captation au Musée des Beaux-Arts [Kunsthaus] de la ville de Zürich la même année.

Katema traduit un mouvement d’aller vers. Aller et revenir pour mieux recommencer. épuiser les variations de la diagonale en une puissance de répétition liée au minimalisme des arts plastiques — une poétique du flux basée sur un matériau simple et insistant.