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Foofwa d’Imobilité

www.foofwa.com

Né à Genève en 1969, Foofwa d’Imobilité se forme à l’École de danse de Genève sous la direction de sa mère, danseuse étoile des Ballets du Marquis de Cuevas, puis danse jusqu’en 1987 avec le Ballet Junior de Genève. De 1987 à 1990, il danse avec le Stuttgart Ballet.
En 1991, il rejoint la Merce Cunningham Dance Company, où il rencontre John Cage, David Tudor, Mark Lancaster, Charles Atlas et participe à 14 créations, dont Ocean, Enter, Scenario... En 1995, il reçoit le New York Dance and Performance Award (Bessie) pour "son exceptionnel accomplissement créatif dans le travail de Merce Cunningham".
En 1998, il quitte la compagnie et crée son association Neopostistx Ahrrt. Il créé 4 "autos-solos" de audio-vidéo_voix-texte_danse qui seront présentés à New York et en Europe.
Il collabore avec d’autres artistes dont, en 1999, le compositeur Fast Forward, pour No Fly Zone.
En 2000, il crée descendance, qui traite de l’historicité du corps en scène, à laquelle collaborent ses partenaires de vie et de travail les plus proches dont sa mère, Claude Gafner (son père, danseur et photographe), Banu Ogan, Merce Cunningham, Mikail Baryshnikov, Valda Setterfield, Jim O’Rourke.
En 2001, il crée avec Thomas Lebrun, Le show, ainsi qu’un trio, Injuria, pour Banu Ogan et un solo écrit pour Prisca Harsh, Révélation d’un serviteur tout puissant.
En 2002, il créé le quatuor Media Vice Versa.
Il enseigne la technique Cunningham au studio de Merce Cunningham à New York ainsi qu’un peu partout dans le monde. Il enseigne également ses propres structures et donne des stages de danse contemporaine et d’improvisation.
Il étudie le rapport entre danse et sport et invente la « dancerun », activité hybride entre course et danse sur plusieurs kilomètres, soit sur scène, avec entre autres Perform.dancerun.2 (2003), soit en extérieur, comme dans Kilometrix.dancerun.4 (2003). Il étudie le rapport entre public et œuvre chorégraphique dans The Making of Spectacles (2008) et Quai du Sujet (2007) ; le corps numérique dans Media Vice Versa (2002), Avatar dance series et Second Live series (vidéos), BodyToys (2007) ; et l’historicité du corps dansant dans descendansce (2000), Le Show (2001), MIMESIX (2005), Benjamin de Bouillis (2005), Musings (2009), Pina Jackson in Mercemoriam (2009) et Histoires Condansées (2011).

Il a reçu des commandes du Nederlands Dans Theater II, du Ballet de Berne, du Ballet Junior de Genève, et, en 2010, de la SACD et du Festival d’Avignon avec A​u Contraire .​ Il a été soutenu annuellement par les pouvoirs publics genevois et suisses depuis 2002, et a reçu la bourse de la Fondation Leenaards en 1999 et le prix de la prestigieuse Fondation for Contemporary Arts de New York en 2009. Il a gagné, entre autres, le Prix de Lausanne en 1987, le Bessie Award de New York en 1995, le Prix Suisse de danse et de chorégraphie en 2006 et le premier Prix Suisse de la Danse en tant que « danseur exceptionnel » en septembre 2013.

Ses oeuvres vont souvent à l’encontre du minimalisme contemporaine. Elles sont plutôt « surmodernes », en suivant Marc Augé dans son concept de « surmodernité », car souvent en lien avec la surabondance d’information de nos sociétés contemporaines. Ses pièces ou performances les plus récentes, tel U​térus, pièce d’intérieur (2014), S​oi-­même comme un Autre (2014) et D​ancewalk – 100 kilomètres de danse et de musique (​2015) se concentrent sur une pratique de « l’être­présent­libre » qui permet aux oeuvres d’être perméables à l’imprévisibilité, la spontanéité et l’authenticité.

Sa collaboration depuis 2009 avec l’éclairagiste et scénographe Jonathan O’Hear est devenue primordiale, et c’est avec lui qu’il partage la direction artistique et organisationnelle de Neopost Foofwa depuis 2013.