ressources Daniel Larrieu spectacle Ice Dream

Ice Dream

installation vidéo - mercredi 25 mai 2011 à 18h et jusqu’au 28 mai, à la Friche la Belle de Mai

dans le cadre de LA FRICHE DEDANS/DEHORS, COMME ON NE LA VERRA PLUS
En co-production avec Système Friche Théâtre

production Astrakan/Cie Daniel Larrieu
coproduction L’Echangeur de Fère-en-Tardenois, scène conventionnée, le Manège de Reims, scène nationale, Association Les Robinsons des glaces

film Christian Merlhiot et Daniel Larrieu musique originale Antoine Herniotte scénographie Franck Jamin logistique et moyens techniques sur le tournage Emmanuel Hussenet, Luc Dénoyer, Gauthier Mesnil-Blanc pour l’association Les Robinsons des glaces direction technique Christophe Poux préparation physique Pascale Houbin
remerciements Laurent Barré, Monique Barbaroux, Arnold Pasquier, Simon Bouisson, André Tissot , Vivienne Westwood Paris, le magasin Au Vieux Campeur, Alain Buffard PI:ES
 

Les images de l’installation et du film, issues d’une expédition organisée par l’association Les Robinsons des glaces, ont été tournées en Juin 2010 sur la banquise et dans les paysages de la côte Est du Groenland près de Tasiilaq et dans la baie d’Amitsivartik.
Ce travail est un témoignage artistique de l’influence climatique sur la fonte des glaces.

 
De ces paysages désertiques et montagneux aux plaques de glaces qui dérivent près de la côte, il semble n’y avoir qu’un pas pour cet homme qui, de l’un à l’autre, ne cesse de marcher et de danser. Sans précipitation et sans relâche, son mouvement est comme un événement lent et continu qu’il nous resterait à saisir, une transformation déjà inéluctable et invisible.
 

Disparition, danse pour une dérive, Ice dream

J’ai compris très vite que les « Robinsons des glaces » menés par leur président Emmanuel Hussenet cherchaient l’invisible, une sensation de notre appartenance à la planète terre, de notre attachement à témoigner, chacun à sa manière de l’extraordinaire changement climatique, de ses conséquences irréversibles, ici les paysages du grand nord.
Et cette invitation sur les banquises pluriannuelles sonne comme un acte poétique et moral. Un écosystème qui vient résonner dans le milieu culturel de l’urgence à transmettre. Et danser là.
Comment dans une situation climatique, comment dans un paysage momentané et sidérant, témoigner de la lente et définitive fonte des glaces. Dans une dizaine d’année, ce paysage n’existera plus. Comment danser çà, la disparition. Dire par le corps le moment. L’art peut-il témoigner avec ces moyens, sinon par une récolte d’images, une présence à temps, pour ensuite sous n’importe qu’elle forme de représentations, expositions, installations, et faire témoignage par le geste et la transmission d’une danse.
Venir danser sur la banquise représente un acte singulier, un espace unique et urgent. Utiliser l’image, la danse et l’image de cette danse, prendre les vues pour inventer un geste.
Il s’agirait de faire danser un homme aux gestes à la fois géométriques et simples et de saisir dans la dérive d’une plaque de glace le fragile, le temporel, d’en faire un film et une installation
qui témoignent.
Daniel Larrieu.