du jeudi 6 au samedi 8 mars 1997 au théâtre de la Minoterie
co-production : La Liseuse/Le Parvis scène nationale de Tarbes Pyrénées. Spectacle créé en résidence au Parvis de Tarbes.
Avec le concours de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (spectacle sélectionné par le Conseil Supérieur Régional pour la Danse Contemporaine).
chorégraphie et mise en scène Georges Appaix son Olivier Renouf, Georges Appaix lumière Yves Godin scénographie Brigitte Garcia costumes Marie-Pierre Morel-Lab interprètes Jean-Paul Bourel, François Bouteau, Valérie Brau-Antony, Pascale Cherblanc, Éric Houzelot, Maria Grazia Noce, Frédéric Vaillant, Georges Appaix régie générale Bruno Faucher administration Denise Le Guidec
"Au lieu de penser le silence comme manque, nous pouvons au contraire penser le langage comme excès."
« Voici une de ces petites phrases-clefs que Georges Appaix affectionne et qu’il aime à glisser dans ses spectacles, via son mixeur vocal, si fait qu’une fois chavirée, chahutée, chaloupée, la clef en question a perdu tout l’empois de la citation, toute la morgue de l’aphorisme... Preste et légère, un vrai grelot, la petite phrase circule de bouche en bouche, d’un corps à l’autre et délivre au passage de singuliers désirs : chacun la prend à sa façon. Ces boutures de pensée, ces brins de texte poussés comme des chansonnettes sont de vrais passe-partout, partout mais pas pareil : les interprètes s’en font un genre de fétiche, un mime, un pas, une drôlerie qui leur ressemble et que nul ne peut copier (portraits en filigrane, des danseurs au travail : par improvisations et par échos, en réponse aux propositions du chorégraphe, ils peaufinent du son et de la ligne, la courbe d’un chorus où chacun se distingue dans l’unité du tout).
Mot de passe et passe-muraille, l’idée libre chemine et noue entre tous une complicité discrète. Mieux : cet étrange furet chorégraphique, cette pépite de texte-éclair toute frottée de samba, sait entrebâiller la porte et profiter du moindre interstice pour déstabiliser les architectures convenues du savoir, du spectacle. Déjouer les catégories -danse-théâtre-chant-récitatif-, se méfier de l’univoque et soupçonner qu’en représentation, le Grand Senti ment...
Avec Georges Appaix et compagnie, la danse ne fait pas d’histoires, ni le texte de discours. Le spectacle ne s’inaugure pas monumental, il bricole, je ne sais comment, des étoiles. En ces temps de mornes cérémonies et d’académismes recyclés, la joyeuse invention dont il fait preuve est tout plaisir. Munis de sensible extravagance et d’un travail très pertinent sur l’influence réciproque du sens et des sens, les artistes associés jouent de finesse et prétendent, excusez du peu, au bonheur. »
Je ne sais quoi a été créé le 22 janvier 1997 au Parvis, Scène Nationale de Tarbes Pyrénées et sera joué les 24 et 25 janvier au théâtre Garonne à Toulouse et du 4 au 8 février au théâtre de la Bastille à Paris.
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