ressources Michikazu Matsune spectacle Kono Atari No Dokoka [Quelque part par ici] | spectacle

Kono Atari No Dokoka [Quelque part par ici] | spectacle

année 2025

jeudi 26 à 21h et vendredi 27 novembre à 19h
Petit Plateau | Friche la belle de mai

Représentations
✥ jeudi 26 novembre à 21h
✥ vendredi 27 novembre à 19h

Réserver des places

spectacle en anglais, français, japonais surtitré en français
durée : 70 min

conception Michikazu Matsune en dialogue avec Martine Pisani
basée sur les premières oeuvres de Martine Pisani
avec Theo Kooijman, Michikazu Matsune, Martine Pisani
lumière Ludovic Rivière
régie vidéo Franziska Zaida Schrammel
régie sur titrage Carolin Seidl
vidéo Michikazu Matsune, Maximillian Pramatarov
conseil artistique Miwa Negoro, Ludovic Rivière, Anne Lenglet
traduction, révision [français] Marion Schwartz, Brian Haman
chargées de production Frauke Niemann et Franziska Zaida Schrammel

Avec le soutien de l’Office National de la Diffusion Artistique

production Studio Matsune et La compagnie du solitaire
coproduction Festival d’Avignon | Tanzquartier Vienne | Maison de la Culture d’Amiens | fabrik Potsdam | SPRING Performing Arts Festival Utrecht
avec l’aide de La Briqueterie Centre de Développement Chorégraphique National | Les Laboratoires d’Aubervilliers | Centre national de la danse / Pantin
avec le soutien du Ministère de la Culture Drac Île-de-France | Département des affaires culturelles de Vienne [Autriche] | Ministère des Arts, de la Culture, du Service civil et des Sports d’Autriche | Forum Culturel Autrichien Paris | Fond Transfabrik [France, Allemagne] | Onda - Office national de diffusion artistique
création du 8 au 15 juillet 2023 au 75° Festival d’Avignon

billetterie.lafriche.org#sonic-listmarseilleobjectifdanse

Des relations artistiques nouées entre le performeur japonais-autrichien Michikazu Matsune, la chorégraphe française Martine Pisani, et le peintre et interprète hollandais Theo Kooijman, une question a émergé : que reste-t-il de la danse, une fois le spectacle terminé ?

Kono atari no dokoka [Quelque part par ici] est un endroit à la fois lointain et très proche, aux contours flous et pourtant familiers, un voyage à travers le temps et l’espace. D’une plage de Kobe au port de Marseille, de Paris à Vienne ou ailleurs encore, une mémoire collective apparaît en filigrane des histoires individuelles.

Mêlant poésie simple, humour et tendresse, ils reconstruisent ensemble ce qui reste du passé pour former un présent composite.

La grâce de Kono Atari No Dokoka tient à son extrême simplicité et à sa pudeur pleine de respect. Michikazu Matsune raconte et interroge Martine Pisani après avoir mené une investigation sur son travail. Il ressuscite certaines de ses pièces à travers des commentaires, des archives projetées ou en les dansant avec Kooijman. Leur illustration littérale du duo Deux femmes courant sur la plage, créé en 1986 d’après la toile éponyme de Picasso, fait sourire de plaisir tant elle se révèle aussi proche du geste cubiste du peintre que de l’esprit obsédé par l’instabilité de Martine Pisani.

Le traitement narratif et visuel minimaliste, le texte elliptique louvoyant entre anecdotes et informations artistiques possèdent une fraicheur qui charme et émeut. En surfant sur le parcours de Pisani, Matsune réussit à en faire percevoir les remous profonds, à la manière des haïkus qui apparaissent sur scène. La dérision magnifique de la vie, la fragilité de l’art dans sa fabrication et la lutte vouée à l’échec de l’humain s’offrent ici un paquet-cadeau spectaculaire noué par l’amour, l’amitié et la foi dans l’autre.


P R E S S E

Comment cette triplette légèrement dépareillée mais parfaitement accordée s’est-elle trouvée dans le même fuseau horaire ? Michikazu Matsune a rencontré Martine Pisani en 2007. Il découvre « Slow Down », dont l’un des 6 danseurs reste caché « comme l’une des pierres d’un jardin japonais ». Ils se croisent de nouveau en 2018. Martine Pisani est alors dans un fauteuil roulant : elle souffre d’une sclérose en plaques, ce qui ne l’a pas empêchée de continuer à chorégraphier à travers le corps des autres.
Matsune, fasciné par son travail sur le ratage, la chute, le manque, entreprend de plonger dans ses archives. Leur dialogue se love entre incarnation et effacement, en équilibrant magiquement le plein et le vide de l’existence. »

Rosita Boisseau, extraits, Le Monde 13/07/2023

en novembre- décembre à marseille objectif DansE