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La Ribot

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Maria Ribot, dite La Ribot, est née à Madrid en 1962. A partir de 1980, elle commence ses études en danse moderne, danse contemporaine et danse classique à Madrid, Cannes, Cologne et New-York. Entre 1986 et 1989, elle codirige, avec Blanca Calvo, le groupe Bocanada danza de Madrid, et crée sa première œuvre chorégraphique Carita de Angel en 1985.
 

En 1991, c’est sous le nom de La Ribot qu’elle entame une nouvelle période de création, s’appuyant sur une démarche et des disciplines artistiques diverses. Elle présente alors le strip-tease Soccoro ! Gloria ! (1991), la première série des Pièces Distinguées : 13 Piezas Distinguidas et les solos Los trancos del avestuz (1993-94) et Oh !Sole (1995).
 

Elle collabore en 1997 avec Blanca Calvo et José Sanchez, et contribue à l’organisation du festival Desviaciones de Madrid, vite devenu une plate-forme de rencontres importante pour les artistes européens. Lors de la première édition des Desviaciones, La Ribot présente une deuxième série de son projet Pièces Distinguées : Màs distinguidas. La même année, La Ribot déménage à Londres avec le chorégraphe suisse Gilles Jobin et leur fils Pablo. Elle continue alors à développer ses Pièces distinguées, et obtient une nomination pour le Paul Hamlyn Foundation Award pour les arts plastiques en 1998.
 

Installatée à Londres entre 1997 et 2004, son travail s’est en effet ouvert à un très large champ couvrant les arts plastiques, la performance, les arts vivants et la danse, et a été présenté dans de grandes galeries internationales, des théâtres, des festivals de danse, d’arts et de spectacle vivant.
 

En 1999, après de nombreuses années de travail en solo, elle crée El Gran game, une pièce pour quatre danseurs et sept figurants. Ce projet l’amène à renouer avec le travail de groupe ; elle participera ensuite à de nombreux projets collectifs de recherche. La Ribot crée une troisième suite de ses pièces distinguées, Still Distinguished, en 2000, qui lui vaudra le Prix National espagnol de l’interprétation en danse.
 

En 2001, elle crée une installation vidéo de 45 minutes, Despliegue, présentée à la galerie Soledad Lorenzo de Madrid. Despliegue fait partie de la collection du Artium-Museo de Vitoria, du FRAC Lorraine (France) et du MUSAC Leon (Espagne).
Elle transmet en exclusivité la deuxième série des Pièces distinguées : Màs distinguidas à la danseuse anglaise Anna Williams en 2002. Sous son nouveau titre, Anna y las Mas distinguidas, le spectacle a tourné pendant toute l’année 2003.
 

Parallèlement, La Ribot présente ses nouvelles oeuvres vidéographiques, Travelling, London-Helsinki et Despliegue à la South London Gallery.
En mars 2003, dans le cadre de Live Culture à la Tate Modern de Londres, La Ribot a présenté Panoramix, une performance de trois heures qui rassemble les 34 Pièces distinguées créées lors des dix dernières années.
 

En 2003, Panoramix fut présenté dans des lieux comme le Palacio de Velasquez, le Museo Reina Sophia à Madrid, le Quartz de Brest et le Centre Pompidou à Paris.

Installée à Genève depuis 2004, elle a enseigné à la HEAD, (Haute Ecole d’Art et de Design de Genève) jusqu’en 2008, et poursuit ses recherches sur différents médiums. Après avoir donné à son parcours un rayonnement international, La Ribot ouvre son travail à d’autres formes de rencontres
artistiques, au sein même de ses œuvres, comme dans Gustavia, spectacle créé en 2008 et cosigné avec la chorégraphe française Mathilde Monnier ou dans une pièce vidéo réalisée avec la danseuse Cristina Hoyos pour In_ter_va_lo, cycle d’art contemporain et flamenco.

Beware of Imitations ! (2014) s’inscrit à la suite des autres travaux en vidéo comme Llámame mariachi (2009), Despliegue (2001),Travelling (2003) et Cuarto de Oro (2008). Dans ces vidéos, il s’agit toujours d’un seul plan séquence retraçant une expérience visuelle proche de celle du danseur qui se filme en dansant. Le travail de La Ribot constitue un système qui lui permet de faire de la recherche, de développer et de questionner les limites temporelles, spatiales et conceptuelles de la danse puisque son travail repose sur les confluences des arts vivants, de la performance et des arts plastiques. En présentant son travail dans des galeries, des théâtres, des festivals de danse, d’art vivant ou de performance de renommée internationale, La Ribot utilise la danse de façon pertinente et logique comme moyen de défier la disciplinarité.

Dans sa série de vidéos FILM NOIR (2014-2017), l’artiste compose un travail d’observation politique du cinéma des années 1960, en s’intéressant à ce que révèlent les états de corps des figurants recrutés parmi la population locale dans les grands péplums tournés en Espagne sous le régime de Franco.

Dans des travaux de groupe, qui mobilisent toute la dimension expérimentale de son œuvre, La Ribot explore les possibles d’un corps collectif, où se joue un partage organique et intuitif du geste créateur. Parmi ceux-ci, 40 Espontáneos (2004) fait appel à quarante amateurs dont l’activité sur scène procède, par une lente répétition, à l’assemblage graphique et matériel d’une mémoire collaborative. Plus récemment, Happy Island (2018), créée avec la compagnie Dançando com a Diferença, est construit avec des danseurs atteints de handicap.

En 2010, elle conçoit Walk the Chair, une installation de cinquante chaises pliantes portant des citations, qui suggère une conscience active du rôle du spectateur et interroge son rapport aux objets de l’exposition

En 2014, La Ribot a créé El Triunfo de la Libertad avec le chorégraphe Juan Dominguez et le danseur Juan Loriente.
 

Jusqu’à présent, les Pièces distinguées demeurent, pour La Ribot, à la fois un work in progress inachevé. A ce jour, elles comptent cinq séries entre 1993 et 2020, totalisant cinquante-trois pièces

[crédits photo La Ribot_mas distinguidas 1997_pièce distinguée_N°25_Divana_propiétaire distingué_De Hexe Mathilde Monnier-Montpellier_Photo_Monique Jacotte - 1997]

40 espontáneos Les chroniques de Mariline (participante au projet à Marseille) (PDF - 71 kio)

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