Laurent Pichaud est né en 1971 et vit à Nîmes.
Il se forme à la danse contemporaine au tournant des années 90 et devient rapidement interprète. C’est en 1996, qu’il écrit sa première pièce, un trio intitulé viva. Un an plus tard, il obtient un DEA en histoire de l’art.
Chorégraphe et interprète, il s’appuie sur une pratique à la fois ancrée dans le présent et tournée vers l’autre, vers l’extérieur. C’est ainsi qu’il privilégie les recherches sous le mode de la consigne, de la contrainte et puise ses matériaux dans l’environnement immédiat.
Depuis 2000 et sa création d’une pièce invisible pour théâtre, le souci du lieu de présentation est devenu une constante dans sa démarche — chaque projet est associé à un contexte spécifique, un lieu en lui-même pouvant suffire à définir le sujet d’une pièce. Qu’il s’agisse de lieux de vie ’réelle’ ou d’espaces singuliers aménagés, voire d’un théâtre, c’est toujours la globalité de l’espace visuel qui participe de l’écriture. Et le plus souvent on ne saurait en isoler la seule part chorégraphique.
Interprète dans ses propres pièces, il demeure par ailleurs très attaché à son parcours auprès d’autres chorégraphes. Car de fait, c’est à même cette expérience qu’il réactive la notion de présence à soi, aux autres, à un projet.
Il travaille de façon privilégiée avec Martine Pisani, et plus récemment avec la chorégraphe américaine Deborah Hay. Mais aussi ponctuellement avec Catherine Contour, Les Carnets Bagouet, Mathilde Monnier, Alain Michard, Boris Charmatz, Anne Collod...
Il est à ce jour l’auteur de plus d’une dizaine de pièces présentées en France et en Europe, dont parmi les plus récentes fer terre, image d’un lieu-duo (Villa Gillet, Lyon), référentiel bondissant, pour gymnase et gradins (Les Subsistances Lyon), àtitré, deux sujets à interprétation (Montpellier Danse), mon nom, une place pour monuments aux morts (Uzès Danse 2010) et prépare actuellement un duo coécrit avec Deborah Hay (Montpellier Danse 2011).
À ces pièces se rattache une série d’écritures pour musées (Carré d’art-Nîmes, Musée Fabre-Montpellier, Musée d’Aquitaine-Bordeaux, Museum d’Histoire Naturelle de Nîmes...).
Il s’investit également dans une activité de transmission qu’il mène notamment à l’occasion d’un workshop annuel dans l’espace public.