ressources Cie Sb03 - Barbara SARREAU spectacle Les mots aussi peuvent mourir

Les mots aussi peuvent mourir

du mardi 8 au samedi 12 décembre 2009 à 20h30 à la Friche la Belle de Mai, Studio - sauf mardi et mercredi à 19h

production Compagnie SbO3 - co-production marseille objectif DansE - avec le soutien du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako -
La Compagnie Sb03 est subventionnée au titre de l’aide à la création par la Ville de Marseille, La Région PACA, CulturesFrance/Ville de Marseille, SCAC Ambassade de France à Bamako [Mali].

chorégraphie et scénographie Barbara Sarreau - danseurs Mohamed Coulibaly et Maïmouna Diarra/Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia de Bamako [C.a.m.m.] - éclairagiste et technicien son en cours de distribution - photographe Lionel Briot - musique en cours d’élaboration -
 

Tchakèla [creuser la terre] est le nom du projet que Barbara Sarreau va développer au cours d’une résidence de trois ans [2009-2011] entre Bamako, au Mali, où elle travaille avec la classe de 4ème année de danse du Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia, et Marseille.
Le processus est ponctué d’étapes, moments de visibilité du travail et de sa confrontation avec le public : créations aux formes variables, se nourrissant les unes des autres, au fil des rencontres ici et là-bas.
Le 28 avril 2009, à Bamako, les apprentis danseurs du Conservatoire des Arts et Métiers de Bamako avec Virgile Abela, Lionel Briot, Adama Dramé, Jean-François Laporte et Barbara Sarreau, présentaient au public, à la presse et aux instances culturelles et touristiques locales une première série de performances, dans un lieu atypique, Les Quartiers d’Orange, friche vouée à devenir un pôle culturel et économique, une pépinière d’entreprises spécifique au Mali.
Le 9 juin dernier, de retour à Marseille, avec marseille objectif DansE à la Friche la Belle de Mai, l’équipe présentait la première étape du travail mené à Bamako, grâce à cinq montages vidéo relatant l’univers dans lequel Barbara Sarreau avait placé les interprètes à différents moments de son séjour  : dedans, dehors, au Conservatoire, en appartement, aux Quartiers d’Orange...
Ces projections sur petits écrans nous permettaient d’entrer dans l’intimité d’une recherche, pendant qu’un danseur évoluait sous sa directive, comme dans un atelier d’écriture, avec un rétroprojecteur pour miroir astigmate.
Suite à cette présentation, Barbara Sarreau, a poursuivi son écriture autour de la marche, en traversant pendant plus d’un mois, des expériences, des parcours, yeux fermés, dans différents contextes urbains, notamment au sein de différentes villes et festivals de rue dont elle pose les contours, les espaces, le calme ou l’effervescence ; ce qui l’a amenée, de mi-août à début septembre 2009 en résidence à marseille objectif DansE, à mettre en œuvres des études.
De ce travail sont nés d’autres mots pour définir sa recherche, mots qu’elle expérimente aujourd’hui avec des danseurs qu’elle place ici ou là-bas, toujours autour de la notion de frontières, jusqu’à la création de la première pièce issue du projet Tchakèla, Les mots aussi peuvent mourir.
 

 

Aujourd’hui,
À travers Tchakèla, et deux résidences entre Bamako et Marseille,
Je confronte la spécificité de ma langue à celle de l’autre,
Dont naît une écriture chorégraphique singulière,
Trouvant une nouvelle orientation vers l’épure du geste.
 

De cette expérience, la rencontre est belle
Être danseur n’est pas seulement une passion, c’est aussi une route
Je sillonne encore et toujours les grandes aires de ce corps
Comme d’autres courent sans fin le monde.
Et avec eux, celui-là ou icelle, je trouve le lieu entre la lenteur et
la mémoire.
 

Comment du non spectaculaire, le geste touche ?
La marche impose son passage et dessine l’espace des corps
Pour visiter la relation propre à leur histoire et aussi à la nôtre
Marseille – Bamako...
 

Les mots aussi peuvent mourir
Première approche duo - solo
Pose ma danse au travers de ces corps-danseurs d’ici et d’ailleurs.
 

Simplement, il s’agit d’une danse que je cherche à re-trouver
Une danse qui se fait œil-caméra et qui tente de capter le hors-cadre
Dans un paysage où l’on se confronte à la vie.
 

C’est de là, ici et maintenant
Que je vous parle
L’immobilité n’est pas un simple arrêt
Elle construit ou reconstruit l’être dans son espace-temps
D’où le corps se transforme.
 

L’homme peut être animal
Tout autant qu’il puisse conserver son instinct.
 

Barbara Sarreau, Marseille, août 2009