ressources Christophe Haleb spectacle Sous les pieds des citoyens vivants

Sous les pieds des citoyens vivants

le mercredi 26 mai 1999 à 21h à la Friche la Belle de Mai

Création septembre 1998 au Théâtre Contemporain de la
Danse. Production : TCD et Hivernales d’Avignon, avec le
soutien de la DRAC Ile de France (aide aux projets chorégraphiques), de l’Adami et de la SPEDIDAM.

mise en scène chorégraphique Christophe Haleb chorégraphie et interprétation : Sylvain Espagnol, Luc Favrou, Eric Grondin, Serge Ricci, Léo Terrassin, José Vals, Jutta Vielhaber comédien Katia Medici chant Catherine Carrot danse sportive Corinne Pion, Bruno Petit, vice-champions de France musik electronik PUSHY ! Live musiciens Chris et Yod peintures et projections percussives Pierre Tournier dispositif lumière Caty Olive costumes Sandrine Pelletier textes Jean Duvignaud et Cesare Pavese
 

Christophe Haleb travaille par fragments à partir des éléments bruts apportés par ses interprètes. Comme pour la
musique techno des Pushy ! live et les peintures de Pierre Tournier, il superpose, mixe des couches de perception.
Fragments de rituels sociaux, fragments de désirs, tentatives d’existences, traversés, reliés, recomposés dans le coeur
d’une libre fête des corps amoureux.
 

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Les scènes artistiques sont essentiellement définies par des villes. La zone urbaine est constamment travaillée par des
conflits. Elle ne peut prétendre à un état d’harmonie. Pas de nostalgie pacifique. A l’image de l’architecture et de sa
mutation, les corps y sont hétérogènes. Brasser les gens, les idées, les identités, marcher en prenant la mesure des
temps passés et présents et sentir la confrontation des espaces sonores, la superposition des informations le recyclage
des matières, la circulation des énergies, l’organisation des bâtiments et l’occupation des gens. Le corps et le
béton. Les formes de pouvoir et de contrôle social, les formes de production et de répartition des tâches...tout dans
ce contexte me pousse à fabriquer localement et quotidiennement des points d’équilibre entre des tensions contraires.
Il s’agit de rendre vivable mon environnement et d’y développer les conditions à un processus de travail subjectif.
 

Ce que j’aime, c’est brancher un corps sur un autre corps. Un corps élargi, nerveux, rageur, exalté par tant de possibilités.
Le désir de danser est en relation avec la musique de Pushy !, c’est un son qui a du nerf, une musique contrastée
et fracturée à l’image des villes. Elle dégage une énergie positive.
 

Ce spectacle est une peu une fantaisie sur le mariage. Mon sens du réalisme aime l’extravagance, le (mélo)drame...
L’idée de la fête se situe dans la provocation du corps festif. C’est la fête du corps amoureux, la fête de la parole et
du chant. Comment gérer cette énergie, jusqu’où aller dans l’acte de montrer la jouissance de vivre ?