mardi 18 décembre 2018 ï 19h | théâtre joliette | en coréalisation avec le Théâtre Joliette, scène conventionnée pour les expressions et les écritures contemporaines
UNDATED, création 2017
production La compagnie du solitaire
coproduction Uzès Danse CDCN Languedoc-Roussillon | PACT Zollverein Essen, Allemagne | Circular Festival Vila do Conde, Portugal | Pôle Arts de la Scène-Friche la Belle de Mai | marseille objectif DansE | Ménagerie de Verre/Paris | Pôle Sud CDCN/Strasbourg | fabrik Potsdam, Allemagne | L’Échangeur CDCN Hauts-de-France
avec le soutien du CND Centre national de la danse/Pantin, accueil en résidence
premières : 17 juin 2017 au Festival Uzès Danse / France et 30 septembre 2017 à Vila de Conde dans le cadre de Circular Festival / Portugal
La compagnie du solitaire est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Ile de France
conception Martine Pisani | assistant Theo Kooijman | danseurs Hermann Heisig, Christophe Ives, Theo Kooijman, Eduard Mont de Palol, Élise Olhandéguy, Laurent Pichaud, Tania Pieri, Ludovic Rivière, Lola Rubio, Jean-Baptiste Veyret-Logerias | lumière Ludovic Rivière | chargée de production Margot Videcoq
Ce qu’il y a de bien dans une bande, en principe, c’est que chacun y mène sa propre affaire tout en rencontrant les autres, chacun ramène son butin, et qu’un devenir s’esquisse, un bloc se met en mouvement, qui n’est plus à personne, mais entre tout le monde. Gilles Deleuze
La bande d’artistes complices, collaborateurs de longue date, revisite un parcours artistique de plus de 25 années.
Plus qu’une simple rétrospective et dégagé de tout effet commémoratif, UNDATED nous plonge au cœur d’un univers artistique exigeant et original, radical et ludique.
La présence généreuse des interprètes, la variation des motifs, matières « already made » issues de créations antérieures, donnent à voir le condensé d’une histoire chorégraphique qui se réinvente au présent.
tout évènement est un brouilard de gouttes
UNDATED s’inspire du phénomène physique de condensation, passage de la matière d’un état gazeux à un état solide. On dit que les vapeurs se condensent, lorsqu’elles reprennent l’état liquide par le rapprochement de leurs molécules, et cessent de rester en suspension.
Que se passerait-il si j’essayais de condenser tout le travail que j’ai réalisé avec les interprètes sur une vingtaine d’années ?
Comme la vapeur d’eau en suspension, tout est là mais invisible. Il suffirait d’en révéler le potentiel, de matérialiser les choses qui me semblent importantes par les temps qui courent, de les traduire ici et maintenant.
Mon ambition est de rassembler une dizaine de danseurs et artistes son-lumière qui ont tous été présents à un moment ou un autre dans les créations de la compagnie. Une sorte de condensation humaine.
J’ai choisi de mélanger les époques et les personnalités. Ce qui nous réunit est le goût du jeu, l’esprit d’enfance, la simplicité et une certaine distance par rapport à nos gestes. Et certainement un intérêt pour la danse !
Les contenus sont issus des spectacles que nous avons travaillés ensemble. Ils ne peuvent pas être donnés à voir tels qu’ils ont été, d’autant que les danseurs à l’origine des pièces ne sont pas tous présents et que ce n’est pas le propos de ce nouveau projet.
C’est leur transformation que je souhaite exploiter dans un contexte forcément différent.
Il s’agit de requestionner l’enjeu initial de chaque spectacle, comment j’y suis arrivée, avec quelle méthode, quels motifs.
Et pour chaque situation, je voudrais me poser la question de leur pertinence actuelle.
Je compte jouer sur les pleins et les vides, la présence et l’absence, que certaines actions provoquent.
Actualiser des moments absorbés par le temps pour inventer une nouvelle forme.
Une forme prospective à motifs rétrospectifs, brute et spontanée.
Martine Pisani, note d’intention, extraits