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Un monde réel | spectacle

jeudi 13 et vendredi 14 novembre 2025
Friche la Belle de mai

représentations
✥ jeudi 13 novembre à 20h
✥ vendredi 14 novembre à 19h
Billetterie

durée 55 min.
chorégraphie Rémy Héritier
interprétation Bryan Campbell et Rémy Héritier
musique Eric Yvelin
lumière et images Ludovic Rivière
costumes Valentine Solé
regard extérieur Anne Lenglet

production Anne Louchard et Jérémy Frère–GBOD !
coproductions et accueils studio Le Dancing, CDCN de Dijon | Kunstencentrum BUDA–Courtrai–Belgique | Espace Pasolini-Valenciennes | ICI–CCN Montpellier Occitanie–Direction Christian Rizzo
prêt de studio La Ménagerie de Verre–Paris
avec le soutien de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide au projet et de la Spedidam.
avant-première 13 mars 2025 à ICI-CCN de Montpellier
création 22-23 mars 2025 au Festival Art-Danse/Dijon

Avec le soutien de l’ONDA-Office National de Diffusion Artistique

remyheritier.net

Un monde réel : envisager une œuvre comme une caisse de résonance des autres, celles/ceux/ce, qui circulent, mouvementent en et à travers nous, avec la certitude que l’invention se lève depuis des mises en relations qui nous dépassent, logées dans nos corps dans la longue durée.

Cette machinerie des relations et des imaginaires s’active dès lors qu’un corps se met en mouvement : on ne danse jamais seul·e.
Ces autres, dont la liste est infinie, tissent des généalogies multiples qui relient sans hiérarchie.
La chorégraphie les agite ensemble dans et hors de nous pour revendiquer la complexité et la multitude, la contribution de tous et de toutes à une époque qui tendrait à retenir le seul nom des vainqueur·e·s.
Un spectacle qui tend le miroir d’un monde réel, « celui qui continue d’exister même lorsque l’on cesse d’y croire ».


PRESSE

Le point de départ est ma rencontre avec l’œuvre de l’artiste lettone-américaine Vija Celmins [1938 à Riga], dont j’ai visité la rétrospective au Met Breuer [NYC] en 2019.
Parmi ses œuvres, il y a To Fix the Image in Memory [1977-82], composée de pierres trouvées et de leurs doubles en bronze peint. Passé les premières minutes de comparaison formelle, je me suis trouvé happé par ces objets comme s’ils contenaient « les réponses muettes à des questions essentielles ». Une sensation proche de celle que l’on éprouve devant un coucher de soleil, un ciel étoilé ou quelqu’un·e qui danse sans autre but que danser. Alors je me suis demandé : jusqu’où va ce corps que l’on croit simplement présent ? Jusqu’où s’étendent ses biographies, ses gestes transmis, ses filiations effacées ? Dans le cas de Vija Celmins, quelque chose se rejoue de l’histoire de la représentation. Mais en danse, il s’agit d’autre chose.
Qu’est-ce qu’un « objet trouvé » en danse ?
Qu’est-ce qui se tapit dans une forme ?

Extrait d’un entretien avec Wilson Le Personnic, mai 2025. [lire entretien intégral onglet TEXTE]
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Un monde réel se happe, au dépit de toute prétention surplombante et englobante. Il y a toute une abondance de gestes, mais ceux-ci minimaux. Et puis il y a tout le réel du monde : soit la façon dont deux gestes analogues, semblables, traversent deux corps-personnes foncièrement distincts, et finalement n’ont plus rien à voir, dans une ivresse de mise en jeu de soi et de chacun.
Gérard Mayen, Campbell & Héritier : le duo pas pareil, in cult.news, extrait, 10/03/2025